Au Louxor en novembre-décembre sur 3 soirées, les jeudi 27 novembre, mardi 2 et jeudi 11 décembre : la programmation est formée de films liés à la fois au Maghreb et au quartier de Barbès-Goutte d’Or.
Dans le cadre de cette rétrospective, Goutte d’Or & Vous propose aux habitants du quartier des places pour aller voir les films et rédiger des critiques à destination du site internet. N’hésitez pas à nous contacter si cela vous intéresse !
« Musiques de l’exil, les Algériens en France » de José Maria Berzosa (France/1972/30’).
Une famille d’émigrés tous musiciens (non professionnels) joue dans le quartier de Barbès.
« Étoile aux dents ou Poulou le magnifique » de Derri Berkani (France/1971/83’).
Un jeune écrivain public algérien mène à Paris une vie désinvolte avec ses amis : Poulou, un boxeur raté, et Ama, un voleur maladroit. Ce n’est qu’après leur départ qu’il comprend son isolement et sa marginalisation. Les images aussi bien que les sons contribuent à renforcer le sentiment que Paris est une ville où il est à la fois chez lui et terriblement étranger.
« Le Thé à la menthe » de Abdelkrim Bahloul (France-Algérie/1985/85’).
Hamou a quitté l’Algérie pour faire fortune à Paris, et habite dans le quartier Barbès. Alors qu’il ne vit que de petits trafics, il se vante auprès de sa mère qu’il gagne bien sa vie, qu’il possède un logement de type F4, une belle 604… Les problèmes commencent le jour où sa mère arrive d’Algérie et s’installe durablement dans sa vie.
« Les Ambassadeurs » de Nacer Ktari (France-Tunisie/1975/102’).
Dans le quartier de la Goutte d’Or de Paris, les émigrés nord-africains vivent en groupe parce qu’on n’en veut pas ailleurs. Les communautés arabe et française, forcées de cohabiter, ne se comprennent pas et s’affrontent.
Salah, venu du sud du Maghreb, découvre la vie d’un émigré à Paris. Il assiste en témoin ou en acteur aux incidents quotidiens qui tissent la vie de ses compatriotes.
Celle-ci est pénible et douloureuse. Les Français racistes du quartier prennent l’initiative d’agressions qui vont jusqu’à un double assassinat.
Salah, aidé de camarades décidés, prend alors conscience qu’il faut agir et collabore à l’organisation d’une manifestation de masse. Tous se retrouvent au palais de justice unis, et décidés.
Dans le même registre, la journaliste Laetitia Fernandez, auteure du blog "Ma Goutte d’Or" a réalisé un film de témoignages d’Algériens vivant à la Goutte d’Or racontant la belle époque des cafés à Barbès et de la musique algérienne, le chaabi, le rai que l’on venait y écouter.
Six Algériens témoignent de cette époque en France après l’indépendance de l’Algérie où la musique rassemblait les gens et les aidait à mieux vivre l’exil. Dans les années 60, 70, ils étaient patrons de cafés, musiciens, simples spectateurs. Aujourd’hui, ils vivent toujours à la Goutte d’Or et témoignent de cette époque. Tous ils ont connu, écoté et aimé Cheikha Remitti, la diva algérienne qui se produisait dans les cafés de la Goutte d’Or.
A voir ci-dessous :
BARBES BLUES from laetitia fernandez on Vimeo.