Il y a des entretiens qui démarrent sur une fausse bonne idée. Damien Hingloo, le fleuriste de la rue Doudeauville, avait forcément et, j’y croyais dur, la vocation chevillée au corps. En causes, l’enfance, les parents, les vacances à l’Ile Maurice dont sa famille est originaire. La luxuriance de la flore qui imprègne les sens, jouez violons !
Une impasse. Damien Hingloo est un enfant du bitume. « Je suis un urbain. » Né à Argenteuil en 1990, il s’est installé avec ses parents dans le 17e arrondissement où il a passé son enfance et son adolescence.
D’urbain, il en a le look. Celui des trentenaires d’aujourd’hui, la beauté en prime. Tout de noir vêtu, barbe rase, coiffure afro ou bonnet collé-serré sur ses boucles, tatouages etc.
Côté Ile Maurice, Damien y passait, enfant, ses vacances chez les grands parents mais aucun souvenir de la flore : « On cavalait dans les champs de canne, mais la seule sensation qui me reste, c’est le plaisir de marcher pied-nus dans la terre ! »
Ce qui me lie à lui, c’est une histoire d’Hellébore, qu’il soldait il y a deux ans. Un plant un peu flapi, qui, cette année, a donné sept fleurs. Ma fierté.
Pas de vocation d’enfance donc. A l’adolescence, Damien Hingloo veut être cuisinier. Mais on n’est pas sérieux quand on a 15 ans : « Je ne supportais pas l’autorité ». Exit la cuisine. Suivent quelques errances, petits boulots, apprenti facteur : « Il fallait le permis ! » Surveillant dans les écoles primaires, les cantines. Du précaire.
Alors quoi ? Ce qui a fait de Damien, un fleuriste, un vrai, c’est une rencontre, celle qui va forger son futur professionnel, une chance.
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