Goutte d’Or & Vous a sélectionné un nouveau portrait dressé par la journaliste Edith Canestrier. Cette fois, elle nous fait découvrir celui de Catherine Geoffroy, directrice de la Bibliothèque Goutte d’Or.
On aurait aimé ne parler que de ça ! Avec Catherine Geoffroy, la responsable de la bibliothèque de la Goutte d’Or, ne parler que de cette poésie dont elle est friande : « Jacques Roubaud, Philippe Jaccottet, Jaques Réda ». Ou bien, avec l’ agrégée de lettres qu’elle est aussi, des classiques qu’elle lit et relit : « Proust évidemment ! ». Et même des contemporains : « Jean Rouaud et aussi Nicolas Mathieu, parce que je me sens proche de sa pensée et de son écriture ». Et pourquoi pas de Jane Austen « que je m’efforce de relire désormais en anglais ». On l’a fait bien sûr, avec gourmandise, mais vite fait, car il y a urgence.
L’urgence, c’est ce que Catherine Geoffroy appelle « la verrue ». De la fenêtre de son bureau, on peut voir une bonne trentaine (« mais cela peut monter jusqu’à cinquante ») de dealers de drogue vendant du Rivotril, du Lyrica, de la Prégabaline. A la criée. Des médicaments psychotropes qui sont généralement utilisés pour soigner les épilepsies ou des problèmes neurologiques. Ils sont utilisés là pour « la défonce ». Ce sont des drogues dures engendrant dépendance, comportement agressifs, hallucinations, idées suicidaires et j’en passe.
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